Attention, se comporter comme un super sayen comporte des risques, veuillez ne pas essayer à la maison.

       Sorti le 30 mars 2013, 5 ans après la sortie de "Sangoku et ses amis sont de retour" (que je n'ai pas vu, n'espérez donc pas de commentaires  de ma part sur celui-ci), DBZ Battle of the Gods est un des rares films d'animations de la série dont le scénario a été écrit par Toriyama-san, pour le plus grand bonheur des fans. Celui-ci s'occupe aussi du design du nouvel ennemi de ce film, j'ai nommé : "Le chat égyptien BILLS-SAMA ! " (non, sans déconner, c'est vraiment un chat). Donc pour résumer, Bills-sama (que j'appellerai désormais LE CHAT ) , le dieu de la destruction est réveillé, et patati apprend l'existence dans un de ses rêves d'un "Super Sayajin God" et le cherche donc sur la planète Terre afin d'enfin vivre un combat excitan palpitant . Goku et ses amis cherchent donc à l'arrêter pour éviter qu'il ne détruise la Terre en cas de déception. Finalement, Goku doit se transformer lui-même en Super Sayajin God pour affronter Bills et espérer vaincre cette force sur-humaine/sayenne.

                                            Le chat.

              Mais revenons à nos senzus. Le scénario est très confu, oscillant entre l'humour dont Toriyama nous a habitué durant Dragon Ball (sans Z ) et des phases d'action plus proche de l'histoire connue du grand public (à savoir que le film se passe entre la fin de l'arc de Buu et GT). En effet, Toriyama a en effet trouvé l'excuse ultime pour réunir tout les Z warriors dans un même lieu pour... le 38eme anniversaire de Bulma. Si l'intention est louable et ne peut que réjouir le fan qui bandera le casting de star (Buu, Uub, Gyumao, Goten, Trunks, et toute la clique habituelle), leur présence dans le film est  très courte, Végéta et Goku prenant finalement tout le devant de la scène dans le film.  La présence de la bande à pilaf est aussi remarquable, et sert finalement seulement à ajouter la touche humoristique qui était présente dans le Dragon Ball originel. La personnalité du CHAT est quand à elle bien pensée, et éloigne du personnage ennemi classique "je suis tro for je sui le meiyeur é je tu tou le monde", adoptant ici un personnage blasé, qui s'énerve pour un rien mais n'est pas complètement con non plus (et fait justement encore une fois un mélange entre Z et pré-Z) . Mais honnêtement, en tant que grand fan de l'avant Z comme de ce dernier, j'ai du m'entendre rire deux fois dans cette supposée partie "humoristique" qui recycle de vieux gags (Muten Roshi et la culotte de Bulma, ce genre de choses... ). La structure du film est très simple : humour -  humour - combat - dialogue - combat final. Et finalement, on assiste à la plus grande prostitution de personnage depuis GT ... entre un Gohan bourré en Super Sayaman qui est expulsé de la scène en un seul coup de Bills, et un Vegeta qui se doit de danser pour empêcher la colère du CHAT (mais se rattrape ensuite, promis ;)  ) (oui j'abuse des parenthèses) , pour finalement finir avec un Goku qui au début n'a rien à voir avec celui que l'on connaît. On sent que le film veut faire un mélange entre Z et pré-Z pour convenir à tout le monde, mais s'emmêle les pinceaux plus qu'autre chose, les Dragon Balls elles-mêmes  n'ayant qu'un tout petit rôle finalement.  Le fan de Z ne pourra qu'être déçu devant les 25 minutes à tout casser de combat, seul le dernier de 15 min étant particulièrement épique. Le premier présentant un combat où un SSJ 3 Goku se fait humilier par un Bills insouciant, le deuxième étant un écrasement en un coup de tout les Z warriors (sauf Vegeta) et le dernier un combat entre le Super Sayajin God et Bills. Finalement, le dernier point noir de ce scénario est l'explication de la transformation de Goku en Super Sayajin God, comme le dit le film "Pour qu'un Saiyajin atteigne ce stade, il faut pour cela que 5 Saiyajins au coeur pur se donnent la main et qu'ils convergent leur énergie vers un autre Saiyajin au coeur pur" , et voilà, le guerrier le plus puissant de l'univers apparaît, pouf... Wait what ? Déjà, le 5ème Sayajin étant Pan, la fille encore à l'état d'embryon de Gohan, comment fait-elle pour transmettre son énergie ? Et puis, c'est si simple ? Durant toute la série il y aurait maintes occasions de créer ce super guerrier. Tout cela transpire l'argument commercial de dernière minute ... Si certes cela fait plaisir de revoir Dragon Ball Z, on a ici un film qui tente de satisfaire deux publics mais n'en satisfait vraiment aucun. Je pourrais sembler très négatif dans cette critique, personnelement le film m'a plûtot plus pourtant, mais objectivement je trouve qu'il est très maladroit.

                 Passons donc à la partie technique du film. Les graphismes donnent un beau coup de jeune à la série veille de bientôt 30 ans tout de même, les animations sont fluides, les effets sympas, et certains problèmes de la série animée sont réparées ( au niveau de la vitesse des combats et de la fluidité de l'ensemble en général) , mais on regrettera le peu d'effets de destruction de décors en ville notamment , j'ai fait des recherches et apparamment ce fut pour éviter des allusions au séisme de 2011, si vous avez une idée je serai intéressé d'en savoir plus. Le coup de crayon de Toriyama est toujours reconnaissable et magnifique, et le design du CHAT reste dans l'esprit très loufoque du créateur de Docteur Slump. Par contre ...la transformation en Super Sayajin God est très ,TRES, TREEEEES peu originale (alors qu'elle est l'argument marketing du film). Imaginez un kaioken, vous le voyez ? Maintenant , fermez les yeux, transformez les cheveux de Goku en rouge, modifier légerement l'aura rouge pour tendre vers du orange feu,et voilà, vous avez votre Super Sayajin God ! On ressent le dur labeur du design que cela a dur être. Et au mieux de taper dans votre barre de recherche Google, voici la comparaison : 

               

 

Conclusion :  Après la plétorée de mauvais jeux que nous a pondu la license ces dernières années, le retour d'un film de la série animée se faisait attendre par les fans (moi y compris). Si le film a l'intention louable de vouloir proposer , entre Dragon Ball et Dragon Ball Z, le meilleur des 2 mondes , il n'arrive pas au niveau de chacun des 2, la partie humoristique n'étant pas très originale ou maladroite et passant par du saccage de personnages parfois (mais il y a quand même quelques bonnes idées) à la partie combat qui est décidément trop courte pour les fans de Z, mais qui à un combat final incroyable au niveau du spectaculaire et de l'épique, Dragon Ball Z est un bon film, mais abuse du fan-service pour cacher ses faiblesses qui en font un film dans la "moyenne-basse" de la license.

Note : OVER 9000